C’est l’escalade au Moyen-Orient. L’Iran a lancé près de 290 drones et missiles en direction d’Israël dans le nuit de samedi à dimanche, 13-14 avril, alors que les tensions sont à leur comble entre les deux pays suite à l’attaque de la semaine dernière contre le consulat iranien en Syrie.
L’Autorité israélienne de radiodiffusion qui cite l’armée indique qu’Israël a subi des attaques de l’Iran qui a utilisé environ 100 missiles balistiques, 30 missiles de croisière et 160 drones suicides.
De fortes explosions ont été entendues dans plusieurs régions d’Israël, tôt dimanche, alors que les défenses antiaériennes ont intercepté des drones et des missiles tirés depuis l’Iran, rapportent ce dimanche 14 avril les médias.
Des sirènes d’alerte à la roquette et de fortes détonations ont retenti dans le sud d’Israël, notamment à Eilat, Beersheba, Dimona, Nevatim et dans d’autres régions, a rapporté le Times of Israel.
L’armée a affirmé que les avions militaires israéliens, ainsi que ceux d’autres pays dont notamment les États-Unis, « avaient intercepté plus de 20 missiles de croisière » en dehors du territoire israélien.
La même source a poursuivi qu’il « n’y a pas eu de pénétration de missiles de croisière sur le territoire israélien, mais plutôt des missiles balistiques qui ont causé des dégâts mineurs aux infrastructures », sans plus de détails.
Dimanche à l’aube, le commandement du front intérieur de l’armée israélienne a annoncé, à travers un communiqué, la fin de la réponse iranienne, estimant qu’ « il n’était plus nécessaire de se réfugier dans des abris à travers tout le pays ».
La télévision d’État iranienne a déclaré samedi soir que les Gardiens de la révolution avaient lancé une opération aérienne avec des drones et des missiles contre des cibles en Israël.
Pour rappel, les pays de la région et les États-Unis étaient en état d’alerte et se préparaient à une éventuelle attaque iranienne depuis le 1er avril, lorsque des avions militaires israéliens ont bombardé l’ambassade iranienne en Syrie.
Le président de l’Iran Ebrahim Raïssi avait qualifié les frappes israéliennes sur son consulat en Syrie de «crime lâche» et a promis qu’ils ne resteront pas «sans réponse».
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait déclaré qu’Israël «doit être puni et il le sera» pour la frappe de Damas qui a tué sept membres du Corps des Gardiens de la révolution iraniens.
Plusieurs compagnies aériennes avait annulé leurs vols de et vers les pays du Moyen-Orient à l’instar de la compagnie allemande Lufthansa qui a annoncé mercredi 10 avril avoir suspendu ses vols vers Téhéran en raison de « la situation au Moyen-Orient ».
Aussi, le ministère français des Affaires étrangères a déconseillé vendredi 12 avril aux citoyens français de se rendre en Iran, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens, en raison des tensions au Moyen-Orient.
Synthèse S. B. B.