lundi, 20 mai 2024
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La guerre d’Israël sur Gaza a fait près de 30 000 morts, selon le Hamas

Les bombardements d’Israël ont fait près de 30 000 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, a indiqué ce 29 février le mouvement islamiste Hamas.

Cette guerre, qui a transformé la bande de Gaza en « zone de morts » selon l’ONU, est déjà, et de très loin, la plus meurtrière des cinq dernières attaques d’Israël sur cette bande, depuis la prise du pouvoir par le Hamas en 2007.

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, 29 954 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, selon un dernier bilan fourni hier 28 février par le ministère de la Santé du Hamas.

Au quotidien, les civils sont pris dans les combats et les bombardements, qui n’ont épargné aucune zone, dévasté des quartiers entiers et forcé 1,7 million de Palestiniens sur les 2,4 millions d’habitants à fuir leurs foyers.

Les bombardements israéliens ont coûté la vie à au moins 76 personnes ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.

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Avant l’aube, des bombardements ont visé des secteurs du nord de Gaza, accompagnés de combats au sol, ainsi que Khan Younès et Rafah dans le sud, selon un journaliste de l’AFP dans le territoire exigu. Les combats se concentrent à Khan Younès, à 3 km au nord de Rafah.

L’ONU craint « une famine généralisée à Gaza »

En représailles à l’attaque meurtrière du 07 octobre mené par un commandos du mouvement islamiste, Israël a juré d’anéantir le Hamas qu’il considère, de même que les Etats-Unis et l’Union européenne, comme une organisation terroriste.

Après avoir mené une campagne de bombardements par terre, mer et air contre la bande de Gaza, l’armée israélienne a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans le nord du territoire en progressant vers le sud, durant laquelle elle a perdu 242 soldats.

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Dans le territoire assiégé depuis le 9 octobre par Israël, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine selon l’ONU, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l’acheminement de l’aide soumise au feu vert d’Israël.

Aucun convoi n’a pu se rendre dans le nord de Gaza depuis le 23 janvier, selon l’ONU, qui dénonce aussi les entraves imposées par Israël.

« Il n’y a aucune nourriture ici« , a affirmé à l’AFP Marwan Awadieh, un habitant de cette région. « Nous ne savons pas comment nous allons survivre. »

« Si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Gaza », a averti Carl Skau, le directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM).

« Si rien n’est fait, nous craignons qu’une famine généralisée à Gaza soit presque inévitable », a renchéri Ramesh Rajasingham, le directeur de la coordination du Bureau des affaires humanitaire de l’ONU (Ocha).

« Une population piégée sans aucune échappatoire »

La communauté internationale s’inquiète en particulier d’une prochaine offensive terrestre israélienne sur Rafah, où sont massés près de 1,5 million de Palestiniens, selon l’ONU, la plupart des déplacés, piégés contre la frontière fermée de l’Egypte.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit vouloir y vaincre le Hamas dans son « dernier bastion ». Il a affirmé qu’une trêve ne ferait que « retarder » une telle offensive tout en assurant que les civils seraient évacués hors des zones de combat.

Le chef du Norwegian Refugee Council, Jan Egeland, interviewé dans cette ville par CNN, a dit mardi n’avoir « jamais vu un endroit aussi bombardé pendant aussi longtemps, avec une population autant piégée sans aucune échappatoire ».

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Rafah est l’unique point d’entrée de l’aide à Gaza, qui arrive en quantité très limitée depuis l’Egypte.

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) affirme discuter avec les responsables palestiniens de l’ouverture de « beaucoup plus de points de passage ».

« C’est une question de vie ou de mort », a dit son administratrice, Samantha Power, sur le réseau social X.

50 journalistes demandent à Israël et à l’Egypte un « accès libre »

Face à cette guerre dévastatrice, le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte tentent d’arracher un accord de trêve portant sur une pause des combats de six semaines, durant laquelle un otage, parmi des femmes, mineurs et personnes âgées malades, serait échangé chaque jour contre dix Palestiniens détenus par Israël, selon une source du Hamas.

Lundi, le président américain Joe Biden a évoqué « un accord des Israéliens selon lequel ils ne s’engageraient pas dans des opérations durant le ramadan » afin de « faire sortir tous les otages ». « J’ai espoir que d’ici lundi prochain, nous aurons un cessez-le-feu », a-t-il dit, tout en soulignant que ce n’était « pas encore fait ».

Alors que depuis le 7 octobre « les journalistes étrangers se voient refuser l’accès (à Gaza) hors des rares visites sous escorte de l’armée israélienne », plus de 50 journalistes travaillant pour des télévisions britanniques et américaines ont demandé à Israël et l’Egypte un « accès libre » pour tous les médias étrangers.

Avec AFP

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