mercredi, 9 octobre 2024
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Corse : création d’un parti d’extrême droite pour combattre « l’islamisme »

Un nouveau parti politique nationaliste et identitaire d’extrême droite a vu le jour hier 9 mars à Ajaccio en Corse pour combattre l’islamisme.

Sous le nom de Mossa Palatina, le parti corse d’extrême droite se revendique « autonomiste », « identitaire » et « conservateur » avec pour « ennemi » l’islamisme.

Mossa Palatina veut combattre un « ennemi tricéphale » : « le jacobinisme », « le wokisme » et « l’islamisme », a assuré le chef de file de ce nouveau parti, Nicolas Battini, hier au palais des congrès d’Ajaccio devant plus de 400 personnes.

Il souhaite se démarquer d’un nationalisme corse qu’il accuse d’être « perverti par la gauche ».

Le wokisme est un terme anglais emprunté aux luttes afro-américaines, qui revendiquent de rester éveillé pour lutter contre les injustices et les inégalités. Le terme est critiqué par des mouvements conservateurs qui y voient eux un excès de militantisme des minorités.

« Condamné à 8 ans pour un attentat »

« Nous revendiquons le droit de critiquer l’islam et d’en refuser l’importation massive chez nous », a martelé Nicolas Battini qui a été condamné en 2016 à huit années de prison pour un attentat contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse) en avril 2012.

Ancien responsable du pôle idées du parti autonomiste de Gilles Simeoni, Femu a Corsica, il a quitté cette formation pour fonder en 2021 son association culturelle Palatinu dont découle aujourd’hui son parti.

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Pour le moment, « c’est simplement un collectif qui surfe sur la mouvance d’extrême droite », « essentiellement sur les réseaux sociaux » mais qui n’a « aucun poids politique réel dans le champ politique actuel » en Corse, a indiqué à l’AFP le politologue Thierry Dominici, spécialiste des mouvements nationalistes qui décrit une idéologie « masculiniste et plutôt passéiste ».

« Il y a toujours eu des nationalistes de droite, notamment des petits groupes indépendantistes très à droite, mais ils étaient globalement très minoritaires et beaucoup ont essayé de se structurer et peu ont réussi », a expliqué de son côté à l’AFP le politologue André Fazi.

Ce nouveau parti, qui se revendique « autonomiste » et « contre la violence politique », s’inscrit « dans la grande famille de la droite radicale », a-t-il ajouté.

C’est le cinquième parti nationaliste en Corse après l’autonomiste Femu a Corsica, majoritaire à l’Assemblée de Corse, l’autonomiste d’opposition Parti de la Nation corse (PNC), l’indépendantiste Core in Fronte et l’indépendantiste récemment créé de Nazione, issu de Corsica Libera.

S’il n’y a pas d’élus d’extrême droite à l’Assemblée de Corse, Marine Le Pen est arrivée devant Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle en 2022 en Corse, avec 58,08% des voix.

Avec AFP

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