Onze migrants sont morts et des dizaines portés disparus dans le naufrage des deux embarcations qui les transportaient en Méditerranée au large des côtes de l’Italie, ont affirmé lundi 17 juin une ONG de secours en mer, les gardes-côtes et des médias italiens.
L’ONG allemande ResQship a rapporté sur X que son navire-humanitaire NAdir avait secouru, entre les côtes libyennes et l’île italienne de Lampedusa, 51 personnes en perdition « sur un bateau en bois rempli d’eau », dans lequel se trouvaient les corps de dix autres migrants morts.
« Notre équipe a pu évacuer 51 personnes, dont deux étaient inconscientes – il a fallu les libérer à coups de hache », a indiqué l’ONG. « Les personnes inconscientes reçoivent actuellement des soins médicaux et attendent une évacuation urgente ».
Par ailleurs les gardes-côtes italiens ont annoncé avoir récupéré 12 personnes sur un voilier à la dérive au large de la Calabre (sud), près de la ligne de partage entre les eaux italiennes et grecques.
Un passager est décédé au cours des opérations de sauvetage. Selon l’agence Ansa, une cinquantaine de passagers sont portés disparus.
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Les gardes-côtes précisent que le voilier était probablement parti de Turquie. L’alarme a été donnée par des plaisanciers français qui ont récupéré les naufragés à bord de leur bateau à environ 120 miles nautiques de la côte.
Les migrants ont ensuite été recueillis à bord d’un navire de commerce dérouté, puis sur une vedette des gardes-côtes qui les a conduits au port de Roccella Jonica.
Les recherches se poursuivent ce lundi 17 juin avec des moyens maritimes et aériens des gardes-côtes et de Frontex, ajoute un communiqué des gardes-côtes sans préciser le nombre de personnes présumées disparues.
La Méditerranée centrale, une des routes migratoires les plus meurtrières au monde, est très utilisée par les migrants cherchant à entrer dans l’Union européenne pour fuir des conflits ou la pauvreté.
L’an dernier, environ 3 150 migrants y ont disparu, contre 2 411 officiellement recensés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) l’année précédente.
« L’Europe forteresse tue », a dénoncé lundi ResQship.