mardi, 5 novembre 2024
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Le procès d’Abderrazak El Para s’ouvre aujourd’hui à Alger

Le procès du principal cerveau de l’enlèvement de touristes européens dans le désert algérien, Amari Saïfi, alias Abderrazak El Para, s’ouvre ce mercredi 22 mai au tribunal de Dar El-Beida à Alger.

Abderrazak El Para a été entendu, dimanche, à la prison d’El Harrach par le juge qui présidera le tribunal criminel ce mercredi et a été informé de la décision de renvoi, conformément aux procédures légales en vigueur, avant l’ouverture du procès, rapporte le journal arabophone Ennahar qui cite des sources informées.

Détenu depuis fin 2004 dans les prisons algériennes, le cerveau de l’enlèvement de touristes européens dans le désert algérien, Abderrazak El Para, doit comparaître devant le juge, avec 26 de ses coaccusés, dont trois sont en prison, un en liberté et 22 autres en cavale.

Capturé en mars 2004 par des rebelles du Mouvement pour la Démocratie et la justice au Tchad (MDJT), Abderrazak El Para a été remis à la Libye qui l’extrade vers l’Algérie en octobre de la même année.

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L’extradition d’El Para avait fait suite aux pertes subies par le GSPC, notamment avec l’élimination en juin 2004 de Nabil Sahraoui, alias Mustapha Abou Ibrahim, et ses principaux collaborateurs à Béjaïa lors d’une opération menée par les forces de l’Armée nationale populaire.

Amari Saïfi, surnommé Abderrazak El Para, est un ancien des forces parachutistes qui s’est radicalisé pour rejoindre les rangs des Groupes islamistes armées (GIA) puis le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Il a sur les mains, entre autres, le sang de 43 soldats, tués dans une embuscade à Batna en janvier 2003.

Il est également responsable de l’enlèvement entre février et mars 2003 de plusieurs groupes de touristes dont des Allemands, des Suisses et des Autrichiens, dans le Sud algérien. L’armée algérienne en avait libéré 17. D’autres ont été échangés contre des rançons payées par le gouvernement allemand (version non confirmée officiellement) suite à des négociations avec le GSPC.

Au procès qui s’ouvre aujourd’hui, Abderrazak El Para doit répondre de plusieurs chefs d’accusation : «atteinte au pouvoir dans le but de le faire tomber, ou le changer», «incitation des citoyens à prendre les armes contre l’autorité de l’Etat ou les uns contre les autres», «atteinte à l’unité nationale», «organisation et commandement d’une bande armée pour porter atteinte à la sécurité de l’Etat dans le but de voler et se partager les biens publics, d’attaquer et de s’opposer aux forces publiques», «création et commandement d’une organisation terroriste armée pour semer la terreur au milieu de la population», «création d’un climat d’insécurité», «agression physique et morale contre les personnes», «détention, commerce, importation et exportation d’armes à feu et de munitions», «homicides volontaires avec préméditation dans le cadre d’une organisation criminelle transnationale».

Saïd A.

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1 COMMENTAIRE

  1. Cette affaire non-classée devrait relever d’une juridiction militaire vu que le principal inculpé est un déserteur des forces spéciales ! No comment sur une affaire qui devrait relever du secret-défense ! A moins qu’il y ait prescription pour certains dossiers comme celui de Boumaarafi en ce qui concerne le partage des responsabilités et des commanditaires de certaines opérations sécuritaires !

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