lundi, 20 mai 2024
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Le Burkina Faso suspend sept médias internationaux, dont TV5 et Le Monde

Le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso (CSC) a suspendu, dimanche 28 avril, l’accès aux sites web de sept médias internationaux. 

TV5 Monde, Deutsche Welle, Ouest-France, Le Monde.fr, ApaNews, The Gardian et d’AgenceEcofin, sept médias internationaux en tout ont été suspendu par le Burkina Faso, et ce, jusqu’à nouvel ordre, pour avoir publié une information accusant l’armée burkinabè d’avoir massacré en février 223 civils dans le nord du pays.

La diffusion des programmes de la télévision française TV5 est également suspendue pour une durée de deux semaines au Burkina Faso.

«Les accusations font suite à la publication d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch sur son site internet», a écrit le régulateur des médias.

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La même source dit avoir décelé, dans les contenus publiés sur ces différents supports, des déclarations «péremptoires et tendancieuses» contre l’armée burkinabè, sans précaution aucune.

Cette situation «porte atteinte aux principes cardinaux du traitement de l’information et constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l’armée burkinabè. En outre, cette manière de traiter une information aussi sensible que celle portant sur l’armée est susceptible de créer des troubles à l’ordre public et tombe ainsi sous le coup de la loi», a expliqué le CSC dans son communiqué.

Pour les mêmes raisons, le CSC a suspendu temporairement, il y a trois jours, les radios britannique BBC et américaine Voix de l’Amérique (VOA).

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Le gouvernement du Burkina Faso a rejeté, samedi soir, le rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) qui affirme que l’armée burkinabè aurait délibérément massacré 223 civils, dont plus d’une cinquantaine d’enfants dans les villages de Nodin et Soro le 24 février 2024 dans le nord du pays.

Le gouvernement du Burkina Faso «rejette et condamne fermement de telles accusations infondées», a écrit le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouédraogo dans un communiqué.

Il s’agit d’une «campagne médiatique» afin de «jeter le discrédit» sur les forces combattantes engagées contre le terrorisme, accuse-t-il.

Plusieurs médias occidentaux notamment français tels que Radio France Internationale (RFI), les chaînes de télévision françaises LCI et France24, le quotidien français Le Monde et Jeune Afrique sont déjà interdits de diffusion sur le territoire burkinabè depuis plusieurs mois, pour des raisons similaires.

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