lundi, 20 mai 2024
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France – Maroc : Paris réitère son « soutien clair et constant » au plan d’autonomie du Sahara occidental

Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné a exprimé hier, 26 février, le soutien de la France au Maroc pour son plan d’autonomie du Sahara occidental.

Stéphane Séjourné, en visite à Rabat, a réitéré le soutien « clair et constant » de la France au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc en 1975.

« Le Maroc peut compter sur le soutien clair et constant de la France » à son plan d’autonomie pour le Sahara occidental, a-t-il indiqué. « Nous l’avons dit et je le redis aujourd’hui peut-être avec plus de force : il est désormais temps d’avancer. J’y veillerai personnellement », a-t-il encore dit.

« C’est un enjeu existentiel pour le Maroc. Nous le savons », a insisté M. Séjourné.

Interrogé par des journalistes, le ministre français a dit vouloir « accompagner le développement » de la région du Sahara occidental, « en appui des efforts marocains ».

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« Le Maroc a beaucoup investi dans les projets de développement au bénéfice des population locales et en matière de formation, d’énergies renouvelables, de tourisme, d’économie bleue liées aux ressources aquatiques », a expliqué M. Séjourné.

Le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, est contrôlé de facto en majeure partie par le Maroc mais revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. L’ONU considère qu’il s’agit d’un « territoire non autonome ».

Enhardi par la reconnaissance par l’administration américaine de Donald Trump fin 2020 de sa souveraineté sur ce territoire en contrepartie d’un rapprochement avec Israël, le Maroc déploie depuis une diplomatie offensive pour rallier d’autres pays à ses positions.

Le « processus » est « enclenché »

M. Séjourné a annoncé l’objectif de « construire le cadre du partenariat qui unira » les deux pays « pour les 30 prochaines années ».

Nasser Bourita a estimé que son pays, en tant que puissance régionale, présentait des opportunités pour la France, notamment pour « travailler en partenariat » au Sahel.

Pour poursuivre la dynamique enclenchée, M. Séjourné a annoncé la venue au Maroc « dans les prochaines semaines » des ministres français de la Culture, Rachida Dati, et de l’Economie, Bruno Le Maire.

« Ils s’y rendront pour annoncer des choses », a assuré une source diplomatique, se félicitant qu’un « processus » ait été « enclenché ». M. Séjourné souhaite « créer une relation personnelle (avec Rabat) qui a probablement manqué ces dernières années », selon cette source.

« A la suite de mes entretiens, je suis confiant sur le fait que c’est bel et bien reparti », a souligné M. Séjourné à l’AFP.

On oublie Pegasus

Ces dernières années ont été émaillées de tensions extrêmement fortes entre le Maroc et la France, ancienne puissance coloniale où vit une importante diaspora marocaine.

A Rabat, la décision française, en septembre 2021, de réduire de moitié les visas octroyés aux Marocains avait été particulièrement décriée.

Côté français, on n’avait guère apprécié les révélations du consortium de médias Forbidden Stories, selon lesquelles les téléphones d’Emmanuel Macron et de ministres avaient été ciblés en 2019 par le Maroc, utilisateur du logiciel espion israélien Pegasus, ce que Rabat a démenti.

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Un vote du Parlement européen en janvier 2023 condamnant la dégradation de la liberté de la presse au Maroc avait ajouté aux tensions.

Smig diplomatique avec Alger

Malgré toutes les concessions faites à Rabat, Paris entend tout de même garder le contact avec Alger. Une sorte de smig diplomatique, qui ne fachera sûrement pas Rabat.

Paris compte, en effet, envoyer ce mardi 27 février la secrétaire générale du Quai d’Orsay, Anne-Marie Descôtes, qui doit ainsi rencontrer son homologue à Alger.

Anne-Marie Descôtes espère également rencontrer le ministre des Affaires étrangères algérien Ahmed Attaf.

Saïd A. et Agences

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