lundi, 20 mai 2024
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Accusé par 17 femmes : le procès de Salim Berrada, le « violeur de Tinder », s’ouvre ce lundi

Le procès de Salim Berrada, surnommé le «violeur de Tinder» par les médias, s’ouvre ce lundi 18 mars à la cour criminelle départementale de Paris.

Le «violeur de Tinder» Salim Berrada, 38 ans, comparaît devant cinq magistrats professionnels pour 13 viols et quatre agressions sexuelles qu’il est accusé d’avoir commis entre 2014 et 2016.

«Le violeur de Tinder» est accusé de s’être fait passer pour un photographe de mode pour rencontrer des femmes en ligne qu’ils violent après les avoir administré des substances chimiques.

Salim Berrada applique un modus operandi quasi identique, dans une «forme d’industrialisation», selon l’ordonnance de mise en accusation consultée par Franceinfo. «Ce document relate, sur 80 pages, le système « pervers » que l’accusé est soupçonné d’avoir mis en place pour attirer ses victimes», rapporte Franceinfo.

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Chez plus de la moitié des plaignantes, des analyses toxicologiques ont mis en évidence des traces de produits chimiques correspondant à la période des faits. «II s’agissait soit de MDMA, soit de molécules antihistaminiques présentes dans des traitements contre le rhume en vente libre, ou d’un sédatif et un anxiolytique pour l’une d’entre elles», précisent les juges dans leur ordonnance.

Salim Berrada, lui, serait une personnalité de type «narcissique» avec une «tendance manipulatoire pouvant évoquer un fonctionnement de type pervers», indique une première expertise psychiatrique. La deuxième expertise va dans le même sens, établissant un profil égocentrique, «sans aucun égard pour les femmes séduites et aussitôt abandonnées».

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En 2016, deux de ses victimes le dénoncent publiquement dans des publications sur Facebook et Instagram. Elles citent nommément Salim Berrada dans leurs posts qui sont largement partagés.

En liberté, sous contrôle judiciaire

En octobre 2016, Salim Berrada est placé en détention provisoire. Après plusieurs demandes de remise en liberté, il est sorti de prison sous contrôle judiciaire en 2019, dans l’attente de son procès.

Alors qu’il pointe au commissariat chaque semaine, Salim Berrada est accusé d’avoir continué à sévir sur les applications de rencontre.

C’est ainsi qu’il est accusé de viol aggravé en juin 2023 par une jeune femme qui fera un témoignage sur BFFM. Sur la base de ce nouveau témoignage et de plusieurs autres, le parquet de Paris a diligenté de nouvelles investigations pour des faits susceptibles d’avoir été commis entre 2021 et 2023, ainsi qu’en 2013.

Une nouvelle information judiciaire a été ouverte le 13 juillet, précise le parquet de Paris à franceinfo. Placé en garde à vue, Salim Berrada a été mis en examen pour «viols avec administration d’une substance à la victime, à son insu, pour altérer son discernement ou le contrôle de ses actes» et de nouveau placé en détention provisoire. Ces faits, dont l’instruction suit son cours, ne seront pas jugés lors du procès qui s’ouvre ce lundi 18 mars.

Samira B. B./Franceinfo

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