lundi, 20 mai 2024
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Soutien à l’Ukraine : Près de 30 pays en réunion à Paris

Vingt-huit pays au total participent jeudi 7 mars à Paris à une réunion de suivi consacrée au soutien à l’Ukraine organisée par la France avec l’objectif de faire davantage pour mettre la Russie en échec.

L’Ukraine, des Etats membres de l’Union européenne, les Etats-Unis et le Canada y sont notamment représentés. 21 pays le sont par leur ministre des Affaires étrangères et/ou leur ministre de la Défense.

Il y a un « sursaut collectif et un sentiment d’urgence qu’il faut faire plus, faire mieux, faire autrement pour l’Ukraine », a déclaré une source diplomatique française à quelques journalistes.

Cette rencontre fait suite à la réunion internationale de soutien à l’Ukraine, qui s’est déroulée à Paris le 26 février, à l’initiative du président français Emmanuel Macron.

Les pays planchent sur huit chantiers : munitions, principes de déstockage, cyber, protection de la frontière, protection des Etats vulnérables, déminage, production industrielle sur place en Ukraine et la « 9e coalition » sur les missiles, a-t-on également précisé.

« Un moment de bascule »

« C’est une réunion de travail qui s’inscrit dans la dynamique créée par la conférence du 26 février pour opérationnaliser ces sujets », a dit la source diplomatique française.

Il y a aussi un travail pédagogique à effectuer auprès des opinions publiques, a souligné une autre source diplomatique.

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« Il y a un travail d’explication très important sur les conséquences que cela provoque en termes de sécurité, de conséquences en termes de marché agricole, de conséquences migratoires et autres », a-t-elle noté, observant que l’opinion publique était à « un moment de bascule ».

Parmi les participants, les ministres ukrainiens des Affaires étrangères Dmytro Kouleba et de la Défense Roustem Oumerov, le chef de la diplomatie polonaise, le ministre italien de la Défense tandis que l’Allemagne sera représentée par un secrétaire d’Etat, selon la même source.

Dans une Tribune parue dans le journal Le Monde jeudi, le chef de la diplomatie ukrainienne rappelle que « jamais l’Ukraine n’a demandé l’envoi de troupes étrangères pour combattre à ses côtés ». « Nous avons toujours eu confiance en nos combattants », a-t-il ajouté.

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Mais il a déploré « les multiples déclarations, hâtives, pour écarter le scénario d’un envoi de troupes en Ukraine » qui portent un coup, selon lui, à la sécurité européenne.

« Ne nous méprenons pas : Poutine a senti que la guerre inspirait une peur primaire aux Européens et il en a pris bonne note », a-t-il fait remarquer.

« Ce sera au tour de vos soldats » 

La France insiste depuis des mois sur la nécessité de redoubler d’efforts concernant le soutien à l’Ukraine pour mettre en échec la Russie.

Au cours de la réunion du 26 février, Emmanuel Macron avait suscité une intense polémique en refusant d’exclure l’option d’un envoi de militaires occidentaux en Ukraine à l’avenir.

En France aussi, l’éventualité d’une présence militaire sur le terrain a mis en lumière les clivages de la classe politique.

Outre l’Ukraine, Paris entend soutenir les pays d’Europe centrale et orientale fragilisés par ce conflit.

Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné se rendra ainsi vendredi en Lituanie, à Vilnius, pour une rencontre avec ses homologues des pays baltes ainsi qu’avec Dmytro Kouleba.

« Toutes les capitales européennes doivent comprendre cette vérité simple et dure à la fois, que l’on semble déjà avoir comprise à Paris : soit nos alliés (…) aident pleinement les soldats ukrainiens dans leurs batailles pour défendre les villes et les villages d’Ukraine, soit, un jour, ce sera au tour de vos soldats de sacrifier leurs vies dans des batailles pour défendre les villes et les villages des pays d’Europe centrale d’abord et du reste de l’Europe ensuite », a estimé le ministre ukrainien dans sa tribune.

La semaine dernière, Berlin avait catégoriquement exclu d’envoyer des militaires sur le sol ukrainien.

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