Dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives anticipées, Gabriel Attal s’est déplacé à Issy-les-Moulineaux pour prêcher que l’extrême-droite et le Nouveau Front populaire constituent des dangers pour la France. Compte-rendu.
Le Premier ministre Gabriel Attal, chef de file du camp Ensemble pour la République et candidat dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine aux prochaines législatives, a tenu une rencontre électorale ce mercredi 26 juin au gymnase Jacques Gaudet à Issy-les-Moulineaux, loin des caméras.
Accueilli comme une rock star sous un tonnerre d’applaudissements, Gabriel Attal s’est adressé à une foule nombreuse et variée, marquée par une forte présence de jeunes.
Le premier magistrat de la commune, André Santini (UDI), soutien de la liste Ensemble pour la République, a pris la parole en premier et n’a pas tari d’éloges sur « le courage et le dévouement du travail du plus jeune Premier ministre de la Ve République et de sa suppléante Claire Guichard, la plus assidue des députées à l’Assemblée nationale ».
Gabriel Attal a ensuite prix la parole pour remercier d’emblée les nombreux présents et tous les citoyens d’Issy-les-Moulineaux.
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« Vous m’avez accordé votre confiance en m’élisant député à deux reprises, en 2017 et en 2022. Le lien intime et permanent que nous avons tissé ensemble m’a toujours accompagné, comme parlementaire puis ministre et aujourd’hui chef de gouvernement. Nos échanges, vos idées, constituent pour moi un repère », a-t-il déclaré.
Avant de répondre aux questions des présents, Gabriel Attal a présenté un aperçu de son bilan, réitérant son engagement indéfectible au service du gouvernement et du pays. Il a reconnu quelques insuffisances : « Tout n’a pas été réussi. Certains de nos concitoyens souffrent, j’en suis conscient, je l’admets et je prends acte. Mais nous avons progressé sur un certain nombre de questions, comme la baisse du chômage, qui est au plus bas depuis 25 ans. 2,5 millions d’emplois ont été créés depuis 2017, et la baisse historique de 6% des émissions de CO₂. »
Ensuite, la parole a été donnée aux participants, et de nombreuses questions ont été posées pendant une heure de débats. Plusieurs thèmes ont été abordés, comme la retraite, le pouvoir d’achat, l’écologie et l’éducation nationale, mais la sécurité et la montée de l’extrême droite ont été particulièrement récurrentes.
En réponse à un jeune de 15 ans inquiet de l’éventuelle arrivée de l’extrême droite au pouvoir, Gabriel Attal a renvoyé dos à dos l’alliance menée par l’extrême droite et celle du Nouveau Front populaire, qu’il a qualifiées de dangereuses pour la République.
« L’extrême droite est une menace pour nos valeurs, en dressant les Français les uns contre les autres, en stigmatisant, en divisant nos concitoyens et en excluant des binationaux de certains postes stratégiques, mais pas quand il s’agit de personnes comme Tamara Volokhova. L’extrême gauche est une menace pour notre pacte républicain, en préférant le communautarisme à la laïcité et en bafouant l’universalisme de Jean Jaurès. Le seul rempart, c’est de donner le maximum de voix pour le projet que je porte avec d’autres candidats dans les 577 circonscriptions. Un projet qui s’inscrit pleinement dans les valeurs de la République, la recherche de l’émancipation de chacun, la valorisation du travail et du mérite, et le respect de l’autorité », a-t-il conclu.
Cette soirée de campagne, marquée par des échanges francs et directs, a permis à Gabriel Attal de réaffirmer sa détermination à poursuivre son engagement politique et à répondre aux préoccupations de ses concitoyens, tout en rappelant les avancées réalisées sous son mandat.
Hamid Banoune