mercredi, 14 mai 2025
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FC Barcelone – Real Madrid (3-2) : le Barça, roi d’Espagne après une finale d’anthologie

Le Stade de La Cartuja, à Séville, a été le théâtre de la finale de la Copa del Rey 2025, marquée par un Clasico électrique — le septième de l’histoire entre ces deux finalistes dans cette compétition — ce samedi soir, entre les deux géants du football mondial : le FC Barcelone et le Real Madrid.

En quête de rachat après une saison difficile, le Real Madrid espérait décrocher son 21ᵉ Coupe du Roi, tandis que le FC Barcelone, spécialiste de l’épreuve avec 32 trophées à son actif, visait un prestigieux triplé historique.

Dès les premières minutes, Barcelone a imposé son rythme et son style de jeu caractéristique, le fameux « tiki-taka », asphyxiant des Madrilènes rapidement dépassés.

Après une série d’assauts répétés et plusieurs tentatives nettes pour ouvrir le score, la domination catalane a logiquement été récompensée à la 28ᵉ minute : à la suite d’un débordement inspiré de Lamine Yamal, Pedri a hérité du ballon à l’entrée de la surface avant de décocher une frappe surpuissante, laissant Thibaut Courtois sans réaction. La première période s’est ainsi achevée à l’avantage du Barça.

Le réveil madrilène, l’orgueil catalan

Mais en seconde mi-temps, le scénario a changé. L’entrée en jeu de Kylian Mbappé a totalement inversé la dynamique. Sous l’impulsion de leur star française, les hommes de Carlo Ancelotti ont accentué leur pressing, bousculant des Catalans soudainement en difficulté. À la 70ᵉ minute, Mbappé, fauché aux abords de la surface, a transformé le coup franc obtenu d’une frappe chirurgicale pour égaliser. Sept minutes plus tard, bien servi par un corner d’Arda Güler, Aurélien Tchouaméni a donné l’avantage au Real d’une tête imparable à la 77ᵉ minute, semant la stupeur dans les rangs blaugrana.

Mais Barcelone n’avait pas dit son dernier mot. Dans un sursaut d’orgueil, Lamine Yamal, encore lui, a offert une passe lumineuse à Ferran Torres qui a égalisé a la 84e minute, envoyant les deux équipes en prolongation.

Dans une enceinte de La Cartuja en fusion, sous les regards attentifs du roi Felipe VI et de nombreuses personnalités, les amoureux du ballon rond et les supporters des deux camps ont vécu un véritable ascenseur émotionnel. L’intensité était à son comble, et à chaque instant, la rencontre pouvait basculer d’un côté comme de l’autre.

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Les « Los Blancos » ont d’ailleurs retenu leur souffle lorsque, dans les dernières secondes du temps additionnel, l’arbitre a sifflé un penalty pour Barcelone. Mais après recours au VAR, la décision a été annulée pour une simulation de Raphinha, prolongeant ainsi le suspense.

Les trente minutes supplémentaires ont été disputées avec intensité et rage, jusqu’à ce qu’une mauvaise relance de Luka Modrić ne profite à Jules Koundé. Monté aux avant-postes, le défenseur français a crucifié Thibaut Courtois d’une frappe puissante, inscrivant le troisième but catalan à la 115ᵉ minute et scellant définitivement la victoire du Barça sur le score de 3-2.

Le Barça renoue avec son glorieux destin

Il est important de souligner que Carlo Ancelotti, « El Mister », n’a pas su trouver les solutions pour corriger les manquements et la fragilité chronique de sa défense, véritable talon d’Achille du Real Madrid cette saison. Face à une armada de jeunes talents barcelonais issus de La Masia, la solidité madrilène a vacillé.

La BMV madrilène est en panne et en manque d’inspiration. Vinicius Junior, en nette baisse de régime, n’a jamais pesé sur la rencontre, tandis que Jude Bellingham, véritable patron par son énergie et sa combativité, a cruellement manqué de relais. Quant à Kylian Mbappé, son éclair de génie n’a pas suffi à renverser le destin des siens.

La supériorité technique et la complémentarité des jeunes Barcelonais ont fait la différence, offrant au Barça une victoire méritée dans cette finale intense et riche en émotions.

Le FC Barcelone s’impose ainsi au terme d’une finale palpitante et décroche une 33ᵉ couronne en Coupe du Roi — un record absolu — qui pourrait bien constituer le premier acte d’un triplé historique. À l’inverse, le Real Madrid, éliminé de la Ligue des champions et en difficulté en championnat, voit ses derniers espoirs de titre s’amenuiser.

Cette défaite pose une question lourde de sens : assiste-t-on à la fin d’un cycle pour la Casa Blanca ? Le Real semble en quête de renouveau, d’autant plus que, selon plusieurs indiscrétions, l’emblématique entraîneur Carlo Ancelotti aurait annoncé son départ en fin de saison. Le technicien italien espère toutefois quitter le club sur une note positive, avec un dernier titre en Liga, lui qui a tant apporté à l’histoire du Real Madrid.

Pendant ce temps, le Barça, porté par sa nouvelle génération dorée, avec Lamine Yamal en véritable chef d’orchestre, et son entraîneur allemand Hansi Flick, semble prêt à écrire une nouvelle page de son hégémonie sur le football espagnol. Le grand Barça est bel et bien de retour.

Hamid Banoune

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