jeudi, 5 décembre 2024
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Espagne-Angleterre (finale Euro 2024) : la Roja, sur le toit de l’Europe

L’Olympiastadion de Berlin a été le théâtre d’une finale époustouflante de la 17e édition de l’Euro 2024, ce dimanche 14 juillet, opposant deux grandes nations du football : l’Espagne et l’Angleterre.

Devant un public passionné et sous les regards royaux de Philippe VI et Letizia d’Espagne ainsi que du prince William d’Angleterre, les amateurs de football ont été éblouis par une soirée remplie de grand art footballistique.

Au terme de 94 minutes d’un jeu intense, la Roja de Luis de la Fuente a été sacrée championne d’Europe pour la quatrième fois de son histoire, brisant le rêve anglais de remporter leur premier Euro.

Un début prudent et un second acte explosif

La première mi-temps, bien que dominée par l’Espagne avec son jeu de possession, s’est révélée décevante en multipliant les mauvais choix devant une équipe anglaise en bloc défensif bien solidaire et disciplinée. C’était une grande bataille tactique digne de grandes parties d’échecs entre deux entraîneurs de grande maîtrise tactique. Les deux équipes se neutralisent sans réussir à concrétiser leurs opportunités.

Cependant, dès le retour des vestiaires, la rencontre a pris une toute autre tournure. Lamine Yamal,le prodige, le plus jeune joueur à disputer une finale continentale, a fait parler son talent en servant parfaitement Nico Williams, qui n’a pas hésité à ouvrir le score d’une frappe croisée à la 47e minute (1-0).

Après ce but, les hommes de De la Fuente ont continué à presser, harcelant des Anglais complètement dépassés. Ils ont failli doubler la mise à la 49e et à la 51e minute par l’intermédiaire de Nico Williams et du capitaine Morata, sans succès, grâce à la vigilance du gardien Jordan Pickford qui a annihilé toutes les tentatives.

Les Anglais, comme à leur habitude, même dos au mur, ne se sont pas laissés abattre. Southgate a procédé à des changements audacieux en sortant son capitaine Harry Kane. Ils ont cru réussir le coup parfait lorsque le jeune Cole Palmer, entré à la place de Kane, a égalisé d’une frappe fulgurante de son pied gauche magique flashée à 118 km/h après une remise subtile de Jude Bellingham à la 73e minute (1-1), relançant ainsi le match.

Cependant, l’Espagne a montré sa résilience et sa détermination. Entré en jeu quelques instants plus tôt, Mikel Oyarzabal a redonné l’avantage à son équipe en poussant le ballon au fond des filets après un centre impeccable de Marc Cucurella à la 86e minute (2-1), reprenant logiquement l’ascendant.

Dans le temps additionnel, les joueurs de Gareth Southgate ont tout tenté pour égaliser, mais la défense espagnole a tenu bon. Unai Simon et Dani Olmo ont réussi à repousser de justesse les têtes successives de Declan Rice et Marc Guéhi, préservant ainsi l’avantage de la Roja.

La suprématie espagnole et la désillusion anglaise

Ce triomphe marque un retour au sommet pour l’Espagne, qui n’avait plus remporté de titre majeur depuis l’Euro 2012. La Roja a non seulement impressionné tout au long de la compétition, mais a également établi un record en devenant la première équipe à remporter sept matchs dans une même édition de l’Euro. Avec 15 buts marqués, les Ibériques ont montré une offensive redoutable, éliminant des équipes de premier plan comme la Croatie, l’Italie, l’Allemagne et la France.

De leur côté, les Anglais échouent à ajouter un deuxième sacre à leur maigre palmarès après leur unique titre historique au Mondial de 1966. Cette défaite en finale, leur deuxième consécutive après celle de l’Euro 2020, laisse un goût amer. Pour le capitaine Harry Kane, la malédiction continue et le signe indien le poursuit, lui qui n’a toujours pas remporté de titre en professionnel. Pour les fans des three lions, le rêve de ramener le trophée à la maison et de mettre un terme à une longue période de 58 ans de disette est repoussé à une date ultérieure.

Cette finale de l’Euro en Allemagne restera gravée dans les mémoires comme une rencontre digne du grand art footballistique, riche en émotions et en retournements de situation. L’Espagne, digne championne, a confirmé son statut de grande nation du football européen en raflant également les titres de meilleur jeune espoir et de meilleur joueur du tournoi, attribués respectivement à Lamine Yamal et Rodri.

En revanche, l’Angleterre devra encore patienter avant de goûter à nouveau au succès. Les amateurs de football du monde entier ont été témoins d’une soirée inoubliable, célébrant le beau jeu et l’esprit de compétition qui font la grandeur de ce sport roi.

Hamid Banoune

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