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Société Générale : un lanceur d’alerte licencié après avoir dénoncé un questionnaire discriminant

Société Générale lanceur d'alerte licencié

À la Société Générale, dénoncer un questionnaire discriminant a coûté son poste à un lanceur d’alerte. Photo DR

Un lanceur d’alerte de la Société Générale a été licencié après avoir critiqué un questionnaire discriminant imposé aux candidats. Une procédure qui interroge sur les méthodes de la banque et la protection des salariés dénonçant des pratiques illégales.

La polémique enfle autour de la Société Générale après le licenciement fin décembre d’un cadre lyonnais qui avait osé signaler un questionnaire de recrutement jugé « illégal et discriminant ».

Le document, destiné aux candidats à l’international, demandait leur genre, leur orientation sexuelle, leur groupe ethnique et même leur engagement politique, en contradiction flagrante avec le Code du travail et le RGPD.

Selon les révélations du Canard enchaîné, confirmées par plusieurs médias, la banque proposait encore ces questions sensibles sur sa plateforme interne, malgré une condamnation récente pour discrimination en raison de l’origine et du sexe.

Le salarié, qui avait alerté sa hiérarchie, a été rapidement muté, suspendu, puis licencié pour “fautes graves”, sur la base d’un dossier de dix pages.

Derrière la communication officielle de la Société Générale, qui affirme « considérer la diversité comme une force » et garantir l’anonymisation des données, se dessine un tout autre tableau : celui d’une institution qui sanctionne celui qui dénonce plutôt que de corriger ses pratiques.

Le lanceur d’alerte a saisi les prud’hommes et s’est entouré de l’avocat de Jérôme Kerviel, autre figure emblématique des conflits internes à la banque. L’affaire pourrait devenir un cas d’école sur la protection – ou l’absence de protection – des salariés qui refusent de fermer les yeux sur des dérives systémiques.

Samira B. B./Agences

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