vendredi, 6 décembre 2024
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Ghaleb Bencheikh, réélu président de la Fondation de l’Islam de France : le mandat de la « survie »

Le théologien réformateur et physicien franco-algérien, Ghaleb Bencheikh, 63 ans, a été réélu mardi 27 février président de la Fondation de l’Islam de France (FIF).

Ce mandat, le troisième depuis 2018, sera placé sous le signe de «la responsabilité» pour assurer «la survie même de l’institution dans un contexte financier extrêmement tendu», a affirmé à l’AFP le président de la Fondation de l’Islam de France (FIF) Ghaleb Bencheikh.

Tout juste réélu président de la Fondation de l’Islam de France (FIF), Ghaleb Bencheikh a alerté jeudi sur la « survie » de cet organisme à vocation culturelle qui pourrait selon lui disparaître prochainement faute de financements.

La Fondation n’a plus que 40 000 euros en caisse, ce qui correspond grosso modo à un mois de fonctionnement. Faute de dons, «il y a un risque» qu’elle mette la clé sous la porte «dans les prochains mois», a-t-il ajouté.

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«Depuis deux ans nous fonctionnons sans le moindre euro de mécénat d’entreprise, et nous nous débrouillons cahin-caha avec le mécénat privé» individuel, a déploré M. Bencheikh.

 « Ce n’est pas à la hauteur des enjeux » de l’islam de France, ajoute-t-il.

Quant à l’enveloppe de 10 millions d’euros annoncée par Emmanuel Macron en octobre 2020 lors de son discours des Mureaux contre le « séparatisme », M. Benacheikh a assuré qu’elle n’avait toujours pas été débloquée. Il a appelé à ce que « la promesse soit suivie d’effet ». Même si à terme « il nous incombe de nous débrouiller par nous-mêmes », a-t-il reconnu.

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« Il y aura un coût, et un coup, si on doit fermer la fondation », a ajouté M. Bencheikh, alors que les pouvoirs publics ont lancé lundi la deuxième session du Forum de l’islam de France (Forif), instance de dialogue entre l’Etat et la deuxième religion du pays.

La FIF n’est pas un organisme cultuel mais une fondation laïque reconnue d’utilité publique, mise sur pied à l’été 2016 par Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, et d’abord été confiée à Jean-Pierre Chevènement.

Elle a pour objectif de lever des financements pour des projets en matière profane (cultures islamiques, éducation, recherche, formation civique…).

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Ausi, elle distribue ainsi des allocations de recherche pour doctorants et masters en islamologie fondamentale, mais aussi des bourses à de futurs imams pour leur formation profane.

La FIF a également mis sur pied 40 «universités populaires» réunissant des experts, et un campus numérique, « Lumières d’Islam », qui est selon M. Bencheikh « en passe de devenir le site de référence pour ce qui touche à la chose islamique de façon rigoureuse et vérifiée ».

Lors de l’élection de mardi, Juliette Dumas, maîtresse de conférence à l’université Aix-Marseille, est devenue administratrice de la FIF, tandis que Didier Leschi a été reconduit comme administrateur.

Avec AFP

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