- Chelsea est sacré vainqueur de cette édition de la Coupe du monde des clubs face à un PSG méconnaissable.
- Donald Trump s’est imposé à la cérémonie de remise de la Coupe du monde aux joueurs de Chelsea, après leur victoire sur les Parisiens du PSG.
Battus 3-0 par un Chelsea aussi discipliné que tranchant, les Parisiens du PSG, archi-favoris de cette Coupe du monde des clubs, ont sombré sans réaction.
La Coupe du monde des clubs a baissé le rideau ce 13 juillet dans un MetLife Stadium surchauffé, à East Rutherford, dans le New Jersey, théâtre d’un show à l’américaine malgré une chaleur étouffante. En tribunes, la solennité de l’instant était marquée par la présence du président des États-Unis, Donald Trump, aux côtés de Gianni Infantino, président de la FIFA.
Censée offrir au Paris Saint-Germain un couronnement à la hauteur de sa saison exceptionnelle, la finale s’est muée en claque retentissante. Battus 3-0 par un Chelsea aussi discipliné que tranchant, les Parisiens du PSG, archi-favoris sur le papier, ont sombré sans réaction. En 45 minutes, les Londoniens ont plié l’affaire, dévoilant un plan de jeu d’une précision chirurgicale… et mettant à nu les limites mentales et tactiques d’un PSG méconnaissable, à bout de souffle au plus mauvais moment.
Une claque tactique et mentale
Vainqueur successif de l’Atlético Madrid, du Bayern Munich puis du Real Madrid avec autorité et panache, le PSG débarquait au MetLife Stadium avec le statut de favori, fort d’une saison à quatre trophées déjà en poche. Mais sur la pelouse brûlante du New Jersey, ce sont les Blues qui ont dicté leur loi. Emmené par un Cole Palmer étincelant, Chelsea a étouffé le PSG dès les premières minutes, tant dans l’intensité que dans l’organisation.
Le meneur anglais a frappé à deux reprises (22e, 30e) avant de se muer en passeur décisif pour João Pedro juste avant la pause (43e). Trois buts, trois éclairs, et une défense parisienne totalement dépassée. Sur cette dernière action, Cole Palmer a eu tout le loisir de lever la tête, de temporiser, puis de glisser son ballon sans opposition, tant les Parisiens semblaient figés, incapables de réagir. Une séquence à l’image d’une première période à sens unique, où l’intensité londonienne a mis à nu toutes les failles du PSG.
Un PSG méconnaissable
Offensivement inoffensif, mal positionné, souvent en retard dans les duels, le PSG n’a jamais trouvé le rythme. Désiré Doué a souffert de la pression, Dembélé a multiplié les imprécisions, et Kvaratskhelia, si décisif jusque-là, a traversé le match comme une ombre. Malgré quelques tentatives après la pause, toutes repoussées par un Robert Sanchez intraitable (48e, 52e, 59e), les Rouge et Bleu ont semblé sans solution, sans énergie, sans révolte.
Luis Enrique, fidèle à son onze de départ malgré une première période catastrophique, n’a jamais trouvé la parade. Son équipe, si impressionnante collectivement depuis le début de la compétition, est apparue à court d’idées, d’énergie et d’envie. À l’épuisement physique s’est greffée une forme de lassitude mentale, visible dans chaque repli tardif.
Au fil des minutes, l’espoir s’éteignait et la tension grimpait. Symbole d’un PSG à bout de nerfs, João Neves a été logiquement expulsé à la 86e minute pour un geste incompréhensible : il a tiré les cheveux de Marc Cucurella. Une image saisissante, reflet d’une équipe totalement déconnectée de son match, dépassée par l’événement.
Chelsea entre dans l’histoire, la FIFA savoure
Invité surprise au regard de sa saison mitigée en Premier League (4e) et son sacre en Ligue Europa Conférence, Chelsea n’en a pas moins écrit l’histoire en devenant le premier vainqueur de cette Coupe du monde des clubs à 32 équipes. Une compétition controversée, critiquée pour sa surcharge dans le calendrier, mais défendue bec et ongles par la FIFA.
Présent en tribunes, le président Gianni Infantino s’est félicité du « succès » de cette édition, accompagné d’un invité remarqué, Donald Trump, qui a remis les médailles aux finalistes. Entre ferveur sud-américaine, milliards de revenus, et projections vers l’avenir, l’instance dirigeante du football mondial voit déjà plus loin, avec le Brésil candidat pour 2029.
Un revers brutal pour une saison d’exception
Le coup est dur, l’image est sévère, mais la saison du Paris Saint-Germain reste remarquable à bien des égards. Sacré en Ligue 1, en Coupe de France, au Trophée des champions, et surtout en Ligue des champions, le club de la capitale a marqué les esprits. Cette finale manquée ne doit pas occulter l’ampleur du parcours, même si elle soulève des questions sur la gestion physique et mentale d’un effectif sollicité jusqu’à l’excès.
Le PSG retrouvera les terrains début août avec, dès le 13, un nouveau rendez-vous de prestige : la Supercoupe d’Europe face à Tottenham, à Udine. Un test de résilience. Car dans le football comme ailleurs, la grandeur se mesure aussi à la capacité de se relever.
Hamid Banoune