Site icon Diaspora Algėrienne

Paris s’apprête à célébrer Yennayer 2026, le Nouvel An berbère

Paris yennayer nouvel an berbère

La diaspora berbère fêtera le nouvel an, Yennayer, dans les rues de Paris. Photo Affiche officielle

Paris s’apprête à vibrer au rythme de Yennayer 2026, le Nouvel An berbère, avec un événement festif et fédérateur qui réunira des milliers de personnes venues de toute la France et d’ailleurs.

Moment fort de diversité et de fraternité, la 3ᵉ édition de “Paris – Yennayer 2976” débutera par un défilé haut en couleurs dans les rues de la capitale, le samedi 10 janvier 2026 : les 19ᵉ et 20ᵉ arrondissements seront à l’honneur pour cette célébration populaire du Nouvel An berbère.

Le cortège s’élancera à 14h30 depuis la place Roger-Madec (Mairie du 19ᵉ) avant de rejoindre, à 16h30, la place de la Réunion dans le 20ᵉ arrondissement. Costumes traditionnels, musiques, danses, associations culturelles et familles sont attendus pour un moment festif et intergénérationnel, ouvert à tous.

Conçu comme un moment de partage, de joie et de tolérance, « Paris – Yennayer 2026 » ambitionne de faire de la capitale la scène d’un rassemblement culturel d’ampleur, à l’image de son statut singulier : Paris est aujourd’hui la première ville berbère au monde en nombre d’habitants d’origine amazighe.

Une fête plurimillénaire au cœur de la capitale

Yennayer, célébré depuis des millénaires à travers l’Afrique du Nord, marque l’entrée dans la nouvelle année selon le calendrier agraire berbère. Associée à Amnar, dieu des Saints dans la mythologie amazighe — équivalent de Janus dans la tradition romaine — la fête s’étend sur trois jours : les préparatifs, le grand repas, l’ouverture symbolique des portes de la nouvelle année.

Longtemps cantonnée à la sphère familiale, cette célébration connaît aujourd’hui un regain d’intérêt spectaculaire, porté par la reconnaissance officielle de la langue tamazight dans plusieurs pays comme l’Algérie, le Maroc, la Libye ou encore le Niger. Ce renouveau irrigue également la diaspora, particulièrement nombreuse en France.

Une tradition devenue pilier de la vie sociale en France

En France, la quasi‑totalité des familles berbères célèbre Yennayer, qu’elles soient originaires de Kabylie, des Aurès, de l’Oranie, du Rif ou des régions chleuhs. Cette fête est devenue un moment structurant de la vie sociale, culturelle et citoyenne des populations issues de l’immigration maghrébine.

La langue berbère, l’une des plus parlées de l’Hexagone, contribue à cette vitalité. Elle irrigue les quartiers, les associations, les cercles culturels et les familles, faisant de Yennayer un marqueur identitaire fort mais ouvert, tourné vers le partage.

Paris, capitale mondiale de la culture berbère

Avec plusieurs centaines de milliers de personnes d’origine amazighe, Paris est aujourd’hui la première ville berbère au monde en nombre d’habitants.

Cette réalité démographique confère à Yennayer une dimension particulière : la capitale française est aujourd’hui un lieu où cette fête ancestrale trouve une résonance nouvelle, à la croisée des cultures.

La 3ᵉ édition de “Paris – Yennayer 2976” s’inscrit dans cette dynamique. L’événement investira l’espace public pour offrir un moment de fête populaire, inclusive et intergénérationnelle, célébrant la richesse culturelle amazighe au cœur de la capitale.

Un rendez‑vous placé sous le signe de la fraternité

Au‑delà de la fête, Yennayer porte un message universel : ouvrir les portes de la nouvelle année dans la fraternité. Dans un contexte où les questions d’identité et de vivre‑ensemble occupent une place centrale, cette célébration offre un espace de rencontre, de transmission et de reconnaissance mutuelle.

Synthèse S. B. B.

Quitter la version mobile