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JS Kabylie – JS Saoura (1-2) : Coup de tonnerre à Tizi Ouzou, lourde chute des Canaris

JS Kabylie Saoura

La JS Saoura compromet les chances de la JS Kabylie. Photo Capture d'écran

Un coup de tonnerre. Un silence glacial s’est abattu sur le stade Hocine Aït Ahmed, pourtant plein à craquer ce samedi après-midi, au coup de sifflet final de la 26e journée de Ligue 1 Mobilis. Méconnaissable et décevante, la JS Kabylie s’est inclinée à domicile face à la JS Saoura sur le score de 2 buts à 1 — une défaite au goût amer qui fragilise sérieusement ses chances dans la course au titre.

Tout avait pourtant bien commencé pour les hommes de Zinnbauer. Dominateurs d’entrée, les joueurs de la JS Kabylie ont rapidement trouvé la faille dans le système défensif de la JS Saoura grâce à El Hamri, auteur de l’ouverture du score à la 13e minute d’une frappe limpide après un bon travail collectif. Le stade exulte, le scénario tant espéré d’une victoire facile commence à prendre forme.

Mais la suite allait rapidement virer au cauchemar. Juste après la demi-heure de jeu, une grosse erreur du capitaine Madani offrait à Souibah l’occasion d’égaliser à la 38e minute. L’attaquant de la Saoura ne se faisait pas prier pour remettre les deux équipes à égalité (1-1), profitant d’une défense kabyle bien trop fébrile dans l’axe, véritable talon d’Achille de cette équipe.

Et alors que la pause approchait, un véritable coup de massue s’est abattu sur la tête des Kabyles. Les Aigles du Sahara ont enfoncé le clou dans le temps additionnel (45+7) par l’intermédiaire d’Allaoui. Sur une transition rapide, face à une arrière-garde kabyle aux allures de Grands Boulevards, la JS Saoura a doublé la mise sous les yeux stupéfaits des supporters .

Au retour des vestiaires, les Jaune et Vert ont tenté de réagir, multipliant les offensives stériles, mais se sont heurtés à un bloc défensif compact et discipliné. La JSK a perdu son jeu plaisant, sa verve dans la construction et, surtout, sa grinta habituelle. Pire encore, les contres tranchants des hommes de l’entraîneur Mustapha Djallit ont failli, à plusieurs reprises, corser l’addition face à une défense kabyle totalement dépassée.

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Ni les changements tactiques opérés par l’entraîneur allemand, ni un sursaut d’orgueil des joueurs n’ont changé le cours du match. L’équipe semblait sans âme, sans liant, sans inspiration. Le milieu a été transparent, la défense friable, et l’attaque impuissante. Un constat implacable : c’est l’une des prestations les plus décevantes de la JSK sous l’ère Zinnbauer.

Le chronomètre défilait, et les visiteurs n’ont pas hésité à casser le rythme du jeu par des pertes de temps répétées, par le gardien A. Djoudar, rapidement imité par l’ensemble de l’équipe. À chaque contact, les joueurs de la Saoura s’écroulaient au sol, simulant des fautes pour briser le tempo et enrayer les rares offensives kabyles.

Face à cet anti-jeu déplorable mais assumé, l’arbitre a bien brandi plusieurs cartons jaunes, mais sans réel effet : les Aigles du Sud sont repartis avec trois précieux points, au grand désarroi des fidèles des Jaune et Vert.

À la frustration du score s’ajoutait ainsi celle d’un match devenu irrespirable, où l’intensité sportive a été peu à peu étouffée par les interruptions et les provocations. Un scénario qui ravive les vieux démons du début de saison, lorsque la JSK peinait à imposer sa loi à domicile.

La dynamique des résultats positifs est nettement stoppée. Cette défaite à la maison, lourde de conséquences, pourrait peser dans la balance à l’heure du décompte final. Le Mouloudia d’Alger, solide leader, et le CR Belouizdad, principal poursuivant, disposent désormais d’une occasion rêvée de la devancer dans un sprint final qui s’annonce de plus en plus tendu.

Le rêve d’un 15e sacre pour les Lions du Djurdjura se révèle plus compliqué qu’on ne l’imaginait. Pour espérer un exploit — encore possible — les coéquipiers de Berkane devront impérativement se ressaisir, retrouver de la cohésion et afficher un tout autre visage lors des prochaines échéances. Car face à une JS Saoura loin d’être une foudre de guerre, la JSK a, une fois de plus, laissé filer une occasion en or de s’emparer provisoirement de la tête du classement en solo.

Hamid Banoune

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