Le décès à l’âge de 97 ans de Mohamed Khaznadji, immense représentant de la musique andalouse, a été annoncé mercredi 3 décembre à Alger, a appris l’APS auprès de son entourage.
Né en 1929 dans la Casbah, il s’est imposé comme l’une des voix les plus marquantes de l’école Sanâa, consacrant plus de 70 ans à enrichir et transmettre ce patrimoine musical.
Un maître de la nouba et de l’école Sanâa
En 1946, Khaznadji rejoint l’association musicale El Hayat, où son maître Abderrahmane Ben El-Hocine lui enseigne les secrets de l’école Sanâa. Quelques années plus tard, il intègre l’orchestre dirigé par Mohamed Fakhardji avant de se consacrer au chant en solo.
De 1960 à 1975, il enseigne la musique andalouse à Alger, notamment au sein de plusieurs associations et à l’Institut de musique de la capitale. Ses élèves perpétuent encore aujourd’hui son héritage.
Au cours de sa carrière, il participe à de nombreux festivals internationaux — en Tunisie, aux États-Unis et en Italie — portant haut les couleurs de l’art andalou.
Héritage et reconnaissance
En 2012, Mohamed Khaznadji est honoré à Alger par le ministère de la Culture et des Arts, en reconnaissance de sa contribution majeure à la préservation du répertoire musical algérien.
Reconnu pour sa voix mélodieuse et sa maîtrise profonde du style Sanâa, Mohamed Khaznadji laisse derrière lui plusieurs albums et un héritage artistique considérable ; son décès, à l’âge de 97 ans, marque la disparition d’une figure incontournable de la musique andalouse.
Avec APS

