L’inauguration du Collectif Citoyen France-Algérie marque une étape décisive dans la construction d’un dialogue durable entre les deux sociétés civiles.
Porté par des citoyens, chercheurs, artistes et acteurs associatifs, ce nouvel espace entend transformer la mémoire en outil de réconciliation et ouvrir la voie à une coopération fondée sur la créativité, la solidarité et l’engagement des jeunes générations. Communiqué du Collectif Citoyen France-Algérie.
Le samedi 22 novembre 2025 restera une date symbolique pour tous ceux qui croient à la force du dialogue citoyen entre la France et l’Algérie. C’est ce jour-là que le Collectif Citoyen France-Algérie a été officiellement inauguré, à l’initiative de citoyens, chercheurs, acteurs associatifs et artistes, déterminés à faire émerger un espace de réflexion et d’action durable entre les deux sociétés civiles. Né à la suite de la Lettre aux présidents Macron et Tebboune, le Collectif se donne pour mission de valoriser les initiatives bilatérales, d’apaiser les relations et de créer un terrain fertile pour la coopération et l’entente mutuelle.
La journée s’est ouverte sur une analyse des enjeux géopolitiques et sociétaux qui façonnent encore aujourd’hui les relations franco-algériennes. Historiens, politologues , économistes, sociologues , enseignants et experts ont partagé leurs regards croisés sur l’histoire, la mémoire et les dynamiques régionales. Loin d’une simple rétrospective, il s’agissait de comprendre comment les héritages du passé influencent le présent et de réfléchir à la manière dont la société civile peut contribuer à un dialogue plus équilibré et éclairé.
L’après-midi a donné toute sa place aux acteurs associatifs et aux jeunes générations, véritables artisans du lien entre les deux pays. Les associations pionnières ont rappelé que la mémoire, la solidarité et la transmission ne sont pas de vains mots : elles constituent les fondations d’un rapprochement durable. À côté d’elles, des jeunes artistes, chercheurs et responsables associatifs ont présenté des projets innovants, souvent au croisement de la culture, de l’éducation et de la solidarité. Leur engagement a montré que l’avenir du dialogue franco-algérien repose aussi sur la créativité et l’énergie des nouvelles générations, capables d’inventer des solutions inédites et inclusives.
Un moment particulièrement émouvant a été la projection du documentaire La photo et le pinceau comme seules armes, retraçant le parcours d’un appelé dans les Aurès entre 1958 et 1960, refusant la violence des armes pour privilégier l’enrichissement mutuel par la découverte de l’autre. Ce témoignage puissant illustre à quel point l’art et le récit personnel peuvent devenir des vecteurs universels de compréhension et d’apaisement, offrant une dimension humaine et sensible à ce dialogue entre nations.
À l’issue de la journée, les fondateurs du Collectif – Lyazid Benhami, Nils Andersson et Jean-Louis Levet – ont présenté les grandes orientations à venir : créer un espace citoyen pérenne, soutenir et mettre en réseau les initiatives existantes, promouvoir des projets concrets dans les domaines culturel, éducatif et économique, encourager la participation des jeunes générations et faire de la mémoire un outil de réconciliation plutôt qu’un facteur de division. Ces initiatives traduisent une volonté claire : les citoyens souhaitent être acteurs des solutions, contribuant activement à bâtir une relation franco-algérienne sereine et constructive.
Cette première journée du Collectif Citoyen France-Algérie montre à quel point le dialogue entre nos deux peuples s’enrichit de la rencontre, de l’écoute et de l’action de celles et ceux qui, au quotidien, choisissent de tisser des liens, de créer ensemble et de regarder vers l’avenir. Le Collectif ouvre ainsi une voie prometteuse : celle d’une coopération citoyenne fondée sur la confiance, la créativité, la solidarité, capable de changer le présent pour ouvrir des perceptives d’un avenir constructif.
