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CAN 2025 (troisième journée) : qualifications arrachées, éliminations cruelles et confirmations attendues

CAN 2025 troisième journée

Calendrier des rencontres de la troisième journée de la CAN 2025. Photo DR

La troisième et dernière journée de la phase de groupes de la Coupe d’Afrique des nations 2025 a livré son lot de verdicts, entre soulagement, regrets et confirmations.

Dans les groupes A et B, plusieurs sélections ont joué leur avenir sur un fil, au terme de rencontres souvent tendues, parfois spectaculaires, mais toujours indécises jusqu’au bout.

Groupe B : l’Égypte solide, l’Afrique du Sud spectaculaire, l’Angola quasiment condamné

Déjà qualifiée, l’Égypte a conclu sa phase de groupes par un match nul face à l’Angola (0-0), sans forcer son talent. Remaniés, les Pharaons ont surtout géré, laissant l’initiative à des Palancas Negras courageux mais trop imprécis pour faire la différence. Malgré plusieurs situations franches, dont un coup franc de Fredy sur le poteau et une balle de match manquée par Nzola, l’Angola n’a jamais trouvé la faille. Avec seulement deux points, les hommes de Patrice Beaumelle sont désormais quasiment assurés de l’élimination.

Parmi les troisièmes de groupe, trois sélections comptent déjà au moins trois points, alors que seules quatre nations seront repêchées. Concrètement, l’Angola devrait espérer une série de défaites simultanées de la Tanzanie, de l’Ouganda, des Comores et de la Zambie pour entrevoir une qualification, un scénario hautement improbable.

Dans le même temps, l’Afrique du Sud a validé son billet pour les huitièmes de finale au terme d’un match totalement fou face au Zimbabwe (3-2). Menés, rejoints, puis encore mis sous pression, les Bafana Bafana ont profité des erreurs défensives adverses pour s’imposer dans une rencontre à rebondissements. Les Warriors, auteurs de séquences de jeu séduisantes et d’un but somptueux de Maswanhise, ont fini par se saborder, notamment sur un penalty concédé en fin de match. Avec six points, l’Afrique du Sud termine deuxième du groupe B derrière l’Égypte, qualifiée en tête avec sept unités.

Groupe A : le Mali se contente de l’essentiel, le Maroc confirme

Dans le groupe A, le Mali a arraché sa qualification sans convaincre. Tenus en échec par des Comores accrocheuses (0-0), les Aigles ont livré une prestation laborieuse, marquée par un manque criant de créativité et une inefficacité offensive persistante. Malgré une domination territoriale et plusieurs frappes lointaines, les Maliens n’ont jamais réussi à faire céder un bloc comorien discipliné, emmené par un Pandor décisif dans les buts. Ce troisième match nul consécutif permet néanmoins au Mali de conserver la deuxième place du groupe et de rallier les huitièmes de finale, non sans frayeur.

De son côté, le Maroc, devant son public, a parfaitement rempli sa mission en s’imposant face à la Zambie. Avec beaucoup d’intensité, les Lions de l’Atlas ont étouffé leur vis-à-vis dès l’entame des débats, imposant leur rythme et leur supériorité collective. Ce succès leur permet d’assurer leur qualification pour le prochain tour et de confirmer leur statut de favoris du groupe. Une nouvelle fois, Brahim Diaz s’est illustré en trouvant le chemin des filets, s’affirmant comme le véritable leader offensif marocain depuis le début de la compétition. À ses côtés, Ayoub El Kaabi, autre force de frappe de l’attaque marocaine, a également brillé en signant un doublé, dont une réalisation acrobatique de toute beauté, quasi identique à celle inscrite lors de la première journée.

Une phase de groupes riche en enseignements

Au terme de cette troisième journée des groupes À et B, les masques sont tombés. Certaines sélections ont confirmé leur solidité et leur constance, à l’image de l’Égypte ou du Maroc. D’autres ont arraché leur qualification sans briller, comme le Mali, tandis que des équipes séduisantes dans le jeu, à l’instar du Zimbabwe ou de l’Angola, quittent la compétition avec de profonds regrets.

La CAN 2025 entre désormais dans sa phase à élimination directe, où la marge d’erreur n’existe plus. Les huitièmes de finale promettent des affiches indécises, dans un tournoi où, plus que jamais, l’intensité, la discipline et la maîtrise des moments clés font la différence.

Hamid Banoune

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