L’affiche s’annonçait décisive pour la première place du groupe E, et elle a tenu toutes ses promesses sur le plan de l’engagement. Au stade Moulay El Hassan de Rabat, l’Algérie a assuré l’essentiel en s’imposant face au Burkina Faso (1-0), validant ainsi son billet pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations CAN 2025 et la première place du groupe.
Les Fennecs entament la rencontre avec retenue, dans une phase d’observation face à des Étalons agressifs et très présents dans les duels, souvent à la limite.
Dès le premier quart d’heure, Jaouen Hadjam est sévèrement touché à la suite d’un tacle appuyé de Sangaré, une intervention qui aurait pu valoir une sanction plus lourde. Contraint de quitter la pelouse, le sélectionneur Vladimir Petkovic adapte son dispositif avec pragmatisme en incorporant Bounedjah.
Une entame prudente, puis le tournant du penalty
La première véritable incursion algérienne fait toutefois basculer le match. Sur une projection côté gauche, Rayan Aït-Nouri pénètre dans la surface et est fauché dans la zone de vérité. L’arbitre n’hésite pas et désigne le point de penalty.
Capitaine exemplaire, Riyad Mahrez se charge de la sentence. D’un pied gauche parfaitement ouvert, il prend à contre-pied le portier burkinabè et ouvre le score (23e), sous les yeux de deux légendes du football mondial, Zinedine Zidane et Rabah Madjer, présents en tribunes. L’explosion de joie est totale, dans un stade acquis à la cause d’El Khadra et devant des millions de téléspectateurs.
Malgré quelques tentatives burkinabè pour revenir au score, la défense algérienne reste solide, non sans une frayeur lorsque la frappe de Kaboré vient heurter le poteau droit de Luca Zidane. Les Verts gèrent ensuite leur avantage jusqu’à la pause, sans toutefois parvenir à se mettre définitivement à l’abri.
L’Algérie frôle même le break dans les ultimes minutes de la première période sur une occasion en or : après avoir mené un contre plein axe, Riyad Mahrez décale Mohamed Amoura sur sa gauche. L’attaquant déclenche une frappe du pied droit, mais Hervé Koffi repousse héroïquement le tir, maintenant les Étalons dans le match.
Maîtrise tactique et gestion jusqu’au bout
Au retour des vestiaires, les Renards du désert affichent plus de maîtrise. Bloc compact, gestion des temps faibles et transitions bien négociées permettent à l’Algérie de contenir les assauts adverses. Les occasions de faire le break ne manquent pas, à l’image d’Ibrahim Maza, nouveau meneur de jeu et élu homme du match, mais l’imprécision dans le dernier geste empêche les Fennecs d’alourdir l’addition.
Le Burkina Faso pousse, notamment sous l’impulsion de son capitaine Bertrand Traoré, mais se heurte à une défense algérienne disciplinée et à un Luca Zidane vigilant. Le clean-sheet est conservé, au terme d’un match âpre et exigeant.
Une victoire précieuse, un signal envoyé
Dans la douleur, mais avec autorité, l’Algérie s’impose et enchaîne un deuxième succès consécutif. Cette victoire, courte mais ô combien précieuse, installe les Fennecs confortablement en tête du groupe E et leur assure la qualification avant la dernière journée.
Au-delà du résultat, les Verts envoient un signal clair à leurs futurs adversaires : l’Algérie sait gagner même lorsque le jeu se fait rugueux et que le contexte se complique. Une qualité souvent indispensable pour aller loin dans une Coupe d’Afrique des nations.
Hamid Banoune


